Danilo Zanin

Qui était Danilo Zanin?


Danilo était Savoyard, d'origine italienne, des racines dont il retouva toutes la saveur sur la deuxième partie de sa vie.


Il avait commencé sa vie professionnelle comme agent SNCF, et s’était vite rendu compte que la vie au grand air et les alpages de son grand père lui manquaient. Il devint accompagnateur en montagne en 1985, au tout début de l’histoire des AEM, deux ans après son premier voyage au Népal…Un métier précaire, mais le seul qu'il exerça, malgré les difficultés financières. Plus fasciné par l'envie, la foi de transmettre ce qu'il avait touché du doigt (et des pieds) que par la recherche d'un quelconque bien être physique ou pécuniaire.

Dès le début, il eut à cœur de rapporter les bienfaits de la marche afghane qu'Edouard G Stiegler avait fait émerger en Europe à travers son livre "La régénération par la marche afghane" en 1981. Qu'il enrichit au fur et à mesure de sa propre expérience, de sa formation de sophrologue caycidienne entre 1995 et 1998, pour aboutir à un véritable Art de Marcher, qu'il transmit alors dans les journées ou les stages de découverte et de formation. Durant plus de 35 ans.


Auteur de « Je marche donc je suis" (Mango, 2017), et de « L’art de marcher en pleine conscience » (Mango mars 2019), Danilo a transformer la façon de marcher, et de vivre de plusieurs milliers de personnes. Celles et ceux ayant osé se remettre en question, acceptant de repenser la façon même de poser un pied devant l'autre, l'acte le plus naturel et le plus archaïque de l'humain. Laissant de côté le mental pour écouter le corps et redécouvrir une autre façon d'avancer avec douceur et respect de la Terre.


Il définissait ainsi son « art » :


« Ce que je propose, ce n'est pas seulement de la marche où on met un pied devant l'autre, mais une vraie technique pour mieux respirer et arpenter tous les terrains. En montagne, je croise beaucoup de marcheurs qui sont épuisés. Pourquoi ? Parce qu'ils marchent trop vite, font de trop grands pas, ne respirent pas par le nez, se servent mal des bâtons... Parmi eux, qui ressent vraiment le contact avec le sol ? Qui a conscience du paysage autour de lui sans avoir forcément besoin de nommer les arbres ou de qualifier les montagnes et donc de mettre un voile entre soi et la nature ? » (texte publié sur le journal belge : Le Vif).


… « Le bonheur, c'est d'être sans attente. Comme le yoga qui vise à unir le corps et l'esprit ; le but n'est pas d'arriver au point B mais de cheminer, d'être présent à chaque instant, en pleine conscience… ».


… « L'essentiel n'est pas de se remplir la tête mais de se la vider ».


… « Quelqu'un qui marche est quelqu'un de "libre". Marcher, c'est redevenir libre du matériel, de la mécanique, de l'informatique, de la dépendance... On sédentarise les nomades car ce sont des gens libres ».


Pendant plus de 35 années, Danilo Zanin a ainsi ouvert le regard, la conscience à des milliers de marcheurs. Pour faire émerger l'exceptionnel dans le regard de celui qui regarde, où qu'il regarde. Il a accompagné des centaines de groupes dans ses pérégrinations sahariennes, au Népal, sur les îles de Madères ou des Canaries... Des voyages où le but n'était pas de faire, ou de voir, mais d'être présent à chaque pas, à chaque souffle. Et bien plus encore, d'être véritablement présent au Présent !